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Janvier février 2002
PREMIERES LIGNES DU JOURNAL WEB INTIME
QUELQUES CONCERTS - LE SANS-ZAVIOLON
Vendredi 8 février. Les cordes de St-Ouen. Soirée réussie et très décapante organisée par Jon Rose à Mains d'œuvre. Affluence des grands jours pour un festival très peu annoncé dans la presse. Pour l'occasion, un très beau site avait été construit sur le web. http://www.mainsdoeuvres.org/cordes Il est question de contrebasses, guitares et surtout de violons. Une exposition était consacrée au Musée Rosenberg du village de Violon en Slovaquie. http://www.k2ic.sk/Rosenberg/rm.html Collection très divertissante de violons-avions, de violons à roues, violons-prisons etc. De manière incompréhensible je n'ai vu aucun violons à pavillon de trompette, ancienne spécialité du royaume austro-hongrois. Je suis arrivé en retard. L'intérêt de cette soirée réside dans la succession rapide d'un grand nombre d'artistes liés au courant de la performance ou à celui de la free music. Ce mélange de genre voisins est très stimulant pour l'esprit. La frontière entre arts plastiques et musique était devenue presque invisible. Ben Patterson, survivant de Fluxus, efface avec une brosse à dents géante une partition écrite à la craie sur un tableau noir. Partition interprétée au violon par Hollis Taylor. Puis Joelle Léandre dresse un auto portrait musical très émouvant. Déclamation en ostinato " travailles, travailles !" Elle se maquille délicieusement tout en donnant des coups de pieds à Madame Contrebasse. Performance suivante. Je n'ai pas trouvé très malin de faire exploser un violon d'islam. A l'étage au dessus un gymnase avec une tente de camping comme dispositif de scène. Dan Warburton joue du violon très vite et Bruno Meillier du saxophone et de la flûte très lentement. Ils improvisent un duo très agréable. Une sorte de free music allégée du pathos pseudo-expérimental. Dans une troisième salle Otomo Yoshihide aux platines et Jon Rose violon électrifié explosent les tympans des auditeurs non avertis. Saturation à fond et hurlement de bruit blanc. Abstraction violente et absence radicale de mélodies. Tension punk sans détente. Il était minuit et j'étais épuisé. Je n'ai pas suivi les deux derniers programmes. Dès le lendemain de mon concert je travaillais toute la journée sur l'enregistrement de cinq émissions de Burger Quiz. Rare réussite de Canal pour cette année. Plaisanteries fines et grosses ficelles l'après-midi. Contrastes et art contemporain le soir. Je n'en peux plus, grosse fatigue.
Jeudi 7 février. Pendant ce temps, les gens se piétinaient et s'écrasaient mutuellement pour suivre un spectacle au Palais des Expositions de Brest. Deux morts et de nombreux blessés. Un journal intime c'est pas du crack ! La vérité. Rien que la vérité. Voilà. Seuls quelques amis étaient présent aux Sept Lézards. Pas de bousculade. Le cher public n'est pas venu. Nous avions eu un bon article dans Aden mais le concert n'était pas annoncé dans l'Officiel, ni dans Pariscope ni dans Lilio. Une erreur s'était glissée quelque part. Et puis c'est la période des impôts et des épidémie de grippes. Des concerts à droite et à gauche etc. Si j'étais paranoïaque, j'imaginerai que les gens ne m'aiment pas. Panoramique ! Je ne représente absolument rien. Seulement moi-même ce qui est déjà bien assez. Je me joue la représentation d'un individu persuadé d'avoir une chose à faire entendre à ses semblables. J'imagine quoi ? tout le monde s'en fout. C'est tant mieux ! Quand ? Pourquoi ? Comment ? Il faut en finir avec les attitudes romantiques héritées du 19ème siècle, comme avoir le trac avant un concert ou vouloir communiquer une émotion au public etc. Un concert est une chose intime. C'est un instant transitoire ou l'on présente à l'auditoire la musique que l'on brasse au fond de soi. Le son deviens musique quand il résonne dans l'oreille des auditeurs. La musique deviens son lorsqu'elle résonne contre les murs, plafonds et chaises vides de la salle. Les murs avaient des oreilles à l'époque des dictatures. Au cours du marché libre les murs se comportent comme les membranes du microphone. Ils captent. Les murs captent, le sol capte, le plafond capte… Bonne ou mauvaise, écoutée ou ignorée ma musique participe au concert de milliards de sons simultanément diffusés, enregistrés, conditionnés et mélangés à travers la planète. Wayne représente, pour moi, l'esprit universel du jazz. Nous avons tous les trois bien joués. La musique était formidable. Un rêve. J'ai encore un doute sur la validité des compositions. Le concert est enregistré. Je l'écouterai dans quelques jours. Je vais bientôt arrêter ce journal et m'acheter des belles baskets.
Mercredi 6 Nous avons fait une longue répétition. Wayne est un immense bassiste. Son arrivée dans la musique que j'ai préparée crée une sorte de révélation chimique explosive. Le contraste est saisissant entre la musique électronique et le jeu purement jazz de la basse. Comme à chaque fois, je suis terrifié par la voie dans laquelle j'engage mes compagnons. Je doute terriblement et je n'arrive même plus à jouer. Je n'ose même plus me regarder dans la glace, tellement j'ai le trac.
Mardi 5 J'aime bien jouer avec Champo Villa, car il improvise très précisément ce qui a été décidé auparavant. Apparence du paradoxe. Il s'agit d'improvisation dirigée avec des règles dérivées de la musique indienne, d'ou le qualificatif d'épître. Champo est un des rares musicien électronique qui possède une écoute dynamique et réactive des autres musiciens. Il chante et joue de la guitare avec son propre groupe, il sait faire autre chose que commander des machines virtuelles. Nous avons répété à deux pour que tout soit prêt pour Wayne. L'instant se prépare et se précise. Plus il se rapproche et plus il s'éloigne. Impression fugace. Je suis trop compliqué dans ma tête. Ce soir je suis passé écouter le dernier set de Jean-Charles Richard (saxophone) en duo avec Chris Culpo (piano) aux 7 Lézards. La musique semble simple et facile. Ils naviguent à travers l'histoire du jazz avec une aisance très rafraîchissante et une virtuosité juvénile. Pas de tempête ni d'angoisse.
Lundi 4 Répétition annulée. Wayne est resté coincé en Grèce. Depuis le 11 septembre, il est impossible de prendre l'avion pour un contrebassiste ! Il faut payer deux places pour ne pas mettre l'instrument dans la soute à bagages. Pour mille prétextes on peut se faire débarquer jusqu'au tout dernier moment. Collage et décollage. L'orchestre est rentré à Paris et le contrebassiste est resté planté à Athènes ! Il vaut mieux ne pas être paranoïaque. Par contre Wayne était très salement malade et il est resté salement tout seul à attendre le lendemain ! Etre jazzman à 30 ans c'est pas facile. Etre jazzman à 60 ans c'est héroïque ! Il y a dix ans on te donnait 500frs pour un concert dans une petite boite de Paris. Maintenant c'est toujours 500frs ! Le coût de la vie n'augmente pas, c'est bien connu. J'ai pris un cours de cornemuse avec Christophe Tellard. Sans lui je n'aurai pas été capable de faire quoi que se soit avec cet instrument. Je vais le voir chaque fois que je dois en jouer en public. Malheureusement je ne la travaille quasiment jamais et je progresse très peu. J'ai des problèmes avec tous ces doigtés en fourche. Christophe est un musicien formidable et très cultivé. En plus de la cornemuse il joue de la vielle à roue. Son père est un musicologue auteur de nombreux ouvrages d'analyse sur la musique baroque. Le compte rendu de Keith Rowe, dans le dernier numéro de Wire, au sujet de l'expédition en Centre Afrique du festival de L'Eau de Camel Zekri est passionnant. I cannot tell what it means for the pygmies and the trompe group to see this strange guy (ie : me) put a knife into the guitar strings and talk about the transformation of a utilitarian object into the art object through placement, and the importance of ambiguity. The African musicians talk about ritual, society and place. D'une certaine manière c'est un résumé de toute la période après Duchamps et Coltrane. Je choisi à dessein ces deux géants du xxème siècle, artistes tout à fait opposés. Mr Rowe conclut, très ébranlé, par une réflexion sur la différence entre la place de l'art dans la société pygmée et dans celle de notre absurde société occidentale. C'est le cœur du présent et la clef de notre devenir.
Dimanche 3 février. J'ai lu dans improjazz le très divertissant article de Dan Warburton sur l'histoire du violon "Jo Doc Klotz". Un violon à pavillon de trompette typique de la Mitteleuropa. Je lui ai envoyé la photo (en tête de page) du Sans-Zaviolon que j'avais fabriqué il y a vingt ans. Une sanza africaine construite sur la caisse de résonance du violon. Je la publierai sur le web bientôt. Place Léonard Bernstein, dans le 12ème. On va dire à toutes choses, malheur est bon ! Le proverbe populaire se vérifie une fois de plus. Le malheur des attentats entraîne la suppression des poubelles dans Paris. Situation intenable. Saleté complète. Quelqu'un invente le sac poubelle transparent tendu par un cercle de métal. Une poubelle mole "vigilance et propreté". Impossible de cacher, ni bombe, ni quoique ce soit. Du coup le fond devient la forme. Nous contemplons de magnifiques "Arman" de style nouveau réaliste sur la voie publique. L'art pour tous fait par tous. Le "Duchamp" des villes se généralise. Ce soir un DVD de Jean-Luc Godard. Le petit soldat. Le fameux film ou il dit la photo c'est la vérité. Le cinéma c'est la vérité 24 fois par seconde. Du Bach ? Non, c'est trop tard, Bach c'est huit heures du matin ! un brandebourgeois à huit heures du matin c'est merveilleux. Du Mozart, du Beethoven ? Trop tôt, Mozart c'est huit heures du soir. Beethoven c'est de la musique très profonde. Beethoven, c'est minuit ! Non ce qu'il faudrait, tenez, c'est du Haydn, ce bon vieux joseph Haydn ! [intérieur musique] Allô ? évidemment j'écoute ! Samedi 2. Il faut bien faire vivre ma famille… Je travaille comme intermittent du spectacle dans le cœur radioactif de la société du spectacle. La retransmissions télévisuelle de matches de football. Pendant deux heures la pression est si forte que je regrette d'être né. Ensuite restaurant, hôtel, film porno sur le câble, trois heures de sommeil, magnifique lever du jour sur la campagne du centre de la France, autoroute, train à grande vitesse. Paris gare de Lyon, dimanche matin. je suis chez moi. Je suis crevé, vidé et déconcentré. Une heure après mon retour je travaille mon instrument et ça me rends heureux. Ensuite repas, sieste, promenade avec mon petit garçon.
Jeudi 31 janvier. Camel Zekri en solo au Festival Sons d'Hiver. Affluence réduite. Camel est le guitariste acoustique le plus génial que j'ai jamais entendu (hormis Derek Bailey et Baden Powel). Sa première improvisation était d'une virtuosité à peine croyable. Une sorte d'hallucination sonore conduite avec une grande douceur dans une voie globalement modale. Paganini à la peau noire et chauffé par l'expérience de la free music. Sans abuser, on peu penser à la musique savante pour kora de l'ancien royaume du Mali. La guitare acoustique devient le médium de communication entre la culture musicale du sud et celle du nord. Echange à flux poétique constant du haut débit de l'intelligence musicale. Camel est un garçon réservé et d'un calme inattaquable. D'habitude, il est si discret qu'on ne l'entends presque pas lorsqu'il joue en orchestre. Ce solo était formidable. En deuxième partie Kudsi Erguner et son orchestre. Pas une seule note improvisée. Je suis perplexe devant la musique turque comme devaient l'être les guerriers balkaniques aux portes de l'empire ottoman. Tout est pareil et tout est différent. Les compositions présentaient "les passions d'Istanbul" relatives aux différents quartiers et aux diverses cultures traversant la ville. L'ensemble dégageait une certaine froideur. Les gens du sud fuient le soleil comme les parisiens courent sous la pluie.
Mercredi 30. Je suis arrivé après le concert vers 23h00 aux instants Chavirés de Montreuil. Boire une bière et laisser quelques prospectus. J'ai demandé à Michel Doneda de ne pas me compter parmi les auditeurs du jour. Nous avons parlé du saxophone soprano. Il se vantait de ne jouer de vraies notes que chez lui. En concert il ne joue que sur le souffle et sur le bruit des clefs. Donc pas de problèmes de justesse à la limite de l'audible ! Moi, j'essaye de faire les deux en même temps, plein de notes et pas de notes du tout. Mon énergie se volatilise en confusion quand je n'arrive pas à choisir. Raoul Colossimo racontait avoir joué au Malox de Palerme (Sicile). Il parait que c'est un endroit vraiment mal famé et dangereux. Lieu intéressant pour le free car c'est le règne de l'omerta. La loi du silence. Similitude amusante de langage entre les concepts de John Cage et la mafia... Similitude, heureusement rien de plus ! Je prépare avec acharnement ces deux petits concerts parisiens. Je crois travailler d'arrache pied et c'est pas le pied parce que en fait je n'arrive pas à travailler la musique effectivement plus de trois heures par jour. J'ai eu le grand plaisir de trouver une bonne critique, dans le journal Le Monde, du disque avec Fred. Cette critique m'a mis de bonne humeur.
Dimanche 27 Comment Pantagruel échappa à une forte tempête en mer (numérique) Regardez à l'aiguille de votre boussole, de grâce, maître Astrophile, d'ou nous viens cette tempête. ma foi j'ai une belle peur. J'vais arrêter ce petit journal quelques jours pour me consacrer à la préparation de mes concerts. Et puis j'ai peur des ordinateurs, j'ai peur des JavaScript, j'ai peur des Applets, j'ai peur des Cookies, j'ai peur des contrôles ActiveX, j'ai peur de l'Internet, j'ai peur des réseaux, des mots de passe. J'ai peur de tout l'ordi, ordinaire et ordinateur. J'ai peur de cette mer numérique et de ses procédures invraisemblables. .
Samedi 26. Soirée opéra banlieue. Je me prends au sérieux cinq minutes et j'écris une vraie critique comme pour un journal. Oreste et Œdipe est un opéra de Cornel Taranu interprété par l'ensemble Ars Nova de Cluj (Roumanie). Cet orchestre relève du génie roumain qui est d'obtenir un résultat maximum avec un minimum de moyen. La version de concert dirigée par l'auteur est interprétée par 14 musiciens, 5 chanteurs et 4 choristes. Ce remarquable orchestre possède à la fois la saveur de ceux d'Europe centrale et le charme des orchestres hollywoodien de Robert Craft dans les années 50. Cette impression est renforcée par le son ultra mat du modeste théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine. Cet opéra défie l'histoire de la musique dite classique. Lulu de Berg était censé devenir le dernier opéra de l'histoire, puis Kodaly et Zimmermann en ont écrit, et enfin Robert Asley. L'écriture de Taranu est d'une efficacité et d'une intelligence redoutable. Elle est astucieuse et brillante comme celle du néoclassique John Adams. C'est aussi une écriture sombre et bouleversante comme celle d'un très important ouvrage contemporain. Le livret d'Olivier Apert est très original et il fonctionne sur le principe de la poésie sonore. La beauté du son des syllabes s'intègre structurellement à la musique : "Veillez, surveillez… veillez ! veuillez surveiller…"
La veille, vendredi 25, autre jour autre surprise, très mauvaise celle là ! Fric frac au goût mode et branché. La grande salle du Centre Pompidou, pleine à craquer, accueille Audio-tourism. Un type seul bidouille tranquille quelques merdes numériques pendant la projection de trois photos indigentes sur écran géant. Luxe de moyens et résultat nul. Championnat de la médiocrité affichée. La musique électronique est difficile à faire parce que paradoxalement, elle ne nécessite aucun apprentissage instrumental. Dans l'absolu, avec les ordinateurs et le reste, tout le monde peu la jouer. En réalité peu de résultat probant. On donne de plus en plus souvent les moyens formidables de se faire entendre à des abrutis intégraux. Pendant ce temps, de bons musiciens crèvent de faim et de solitude.
24 janvier. Paris est une ville de riche ! Je porte quelques prospectus d'annonce de mes concerts ici ou là. Partout il y a un nombre incroyable de flyers en couleur sur beau papier couché avec une splendide typographie. Pub pour les concerts de groupes plus ou moins inconnus. A coté mon petit prospectus en photocopie noir et blanc semble indigent et presque original. Pour terminer la polémique avec Didier voici sa réponse électronique. "Cela c'est passé, par ailleurs, hier soir est venu un homme de 70 ans qui faisait cette expérience en 1987 mais avec ..... des cassette. Il organisait des concert cassette. C'était entre autre le producteur de Scott Ross. Comme quoi, il y a toujours quelqu'un qui a déjà imaginé ou fait ce que l'on imagine ou fait. Chacun apporte sa petite pierre à l'édifice en rajoutant un petit truc par-ci, par là ... Bref on bricole quoi. Amitié"
23 janvier je téléphone pour un petit problème administratif au sympathique Philippe, régisseur de la Biennale Internationale des Poètes en Val-de-Marne et j'apprends qu'il est mort depuis deux jours ! C'est le genre de nouvelles qui calme ! et je m'aperçois que j'aime tout le monde. A l'occasion d'une des productions de sons d'hiver, j'avais l'impression d'être plagié par Didier Petit et son enregistrement de disque en live. Mais je me trompe assurément, les idées sont à tout le monde et mon projet était finalement assez diffèrent du sien. Voici l'argument de ce que nous avions monté en décembre 2000 à l'atelier zéro-un. Etienne Brunet jouera les bonhommes de l'air avec son saxophone. Il improvisera sur commande dans un environnement d'une cinquantaine de bohommes de neige gonflables réalisés par Marie-Jo Pillet. Des bonhommes d'un blanc aveuglant comme le mensonge. Inspiration du rêve, expiration du mal, respiration du présent. Les bonhommes de l'air symboliseront les fantômes du XXème siècle. les belles musiques s'envoleront avec le temps. Les vanité, les méchants et les revenants crèveront comme des baudruches oubliées et balayées par diverses tempêtes. Jouer de la musique sera comme faire un voeux pour la paix au tournant de ce siècle. Les improvisations seront enregistrées et immédiatement gravées sur un CD unique qui sera vendu 250F. vous rentrerez chez vous avec le souvenir de l'instant qui fût présent. Courant d'air fin de siècle. Le 22 j'ai déjeuné avec Charlemagne Palestine. C'est un type très sympathique. J'ai téléphoné à Thierry Negro qui m'a dit "il vaut mieux être pauvre à Paris que riche à Kaboul".
Lundi 21 "La perfection ne m'intéresse pas, ce qui importe en art, c'est de vivre soi même et de faire vivre les autres" Georges Enesco
click clack clock
 

Le Sans-Zaviolon fabriqué il y a vingt ans.