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(avril-mai
2002
LA FETE DU PREMIER MAI - SORTIE DU DISQUE "LIVE"
ET PERFORMANCE DE JULIEN A LA GALERIE SATELLITE
Samedi 16 mai. Lilia Ollivier vient de filmer en DV la performance que nous avions donné avec Julien Blaine à la Galerie Satellite le 1er avril de cette année. Pour ce faire nous avons tout recommencé avant le décrochage. Monsieur Christian Poitevin avait exposé une collection de lettres d'injures expédiées par des marseillais d'extrême droite à l'encontre de son association artistique. Le titre exact est "Julien Blaine : Envoi épistolaire avec de la haine ordinaire (Quelques réponses anonymes à Christian Poitevin).Des lettres encadrées par une petite baguette vert aman Ce que Julien expose aujourd'hui à la Galerie, ce sont tous des plis en retour qui lui ont été adressés par quelques correspondants. Tous anonymes et tous avec une seule et même proposition : se faire enculer par les immigrés. de très élégante. Julien prétend que c'est un principe valable de ready made. Ce n'est pas mon avis. Les organisateurs avaient convoqué un public d'amis. Nous avons rejoué trois fois cette performance. Départ dans le rue François-de-Neufchâteau et arrivée dans la galerie. Julien jouait des conques et donnait de sa puissante voix. Je l'accompagnais avec ma cornemuse. La dernière prise était très réussie. Je jouais a peu près juste et je mettais bien sa voix en résonance avec le bourdon. J'ai installé un bon rythme mélodique pour encadrer son extraordinaire voix. Je me considère un peu comme le garde du corps du poète qui prends tous les risques et jette son âme dans la performance. Julien flirte avec la magie et la sorcellerie comme art. C'est un des traits de son talent qui me fascine le plus et me rappelle les grands esprits du jazz comme Sun Ra ou Coltrane. Après la captation de la performance nous avons été manger au restaurant. Comme d'habitude nous étions une bonne quinzaine de convives. Parmi eux le poète Claudio Francia. Il invente des mots et des concepts nouveaux comme "celte-un-banque", certitude riche de l'idée celtique à tout faire. Le couteau suisse en version celte... Nous avons beaucoup bu et nous avons terminé la soirée au "Chat Noir". Une boîte de Pigalle possédant un orchestre jouant plutôt bien grâce un excellent chanteur et saxophoniste. Laurent Cauwet et sa charmante femme Laure "Pécadille" Limongi étaient venus avec les premiers exemplaires du disque que nous avions enregistré, Julien et moi, l'année passée à la maison d'Espagne. Ce disque est une coproduction "Traverse", "Al Dante" et "Madeleine Com(pact)". Il est offert avec le livre "Les polyphonies du texte". Le livre est un compte rendu du colloque universitaire dans lequel était donné ce concert. Cette production a suscité un bon nombre d'embrouilles peu glorieuses et ne m'a évidement pas rapporté un centime. Peu m'importe…Je suis content que ce témoignage soit rendu public.
Vendredi 15 mai. Je ne peux imaginer la résurrection d'un groupe que j'aimais à la folie comme "Catalogue". Impossible d'être moins grotesque que celle des "Sex Pistols" ou de "Suicide". L'énergie juvénile de la destruction punk remis en scène par ses antiques héros quinquagénaires est aussi improbable que la transformation de l'eau en vin par l'hologramme de Nazareth. Mon ami Jac Berrocal, même ivre mort, ne retrouvera pas plus que Johnny Rotten ou Alan Vega le passé révolu de la grande escroquerie du rock and roll. Je ne me suis pas déplacé pour les écouter au Nouveau Casino. J'ai dormi à l'hôpital pour rester au côté de mon petit garçon victime d'une sorte d'erreur médicale. Opéré d'une appendicite banale dans une clinique, il est maintenant cloué sur un lit suite à une infection crée par cette intervention chirurgicale. Curieusement, j'ai rencontré par hasard le cinéaste Guy Girard, grand ami des musiciens de "Catalogue". Il m'apprend que le concert n'a pas eu lieu. Jac n'est pas venu. La légende est sauve ! J'ai feuilleté les habituels magazines féminins dans les nombreuses salles d'attente de clinique et d'hôpital où j'ai traîné. Une de ces pages était consacrée aux galeries de la rue Louise Weiss. Pour faire passer la pilule aux lectrices (ménagères de moins de cinquante ans) une vedette ou un grand couturier s'extasiaient sur leur artiste chéri vendu par l'une ou l'autre de ces galeries. On devinait sur une photo, de la taille d'un timbre poste les œuvres de Jim Shaw. J'avais visité son expo "The rite of the 360 degree" à la galerie Praz-Delavallade. Tambours trou du cul. Guitare en torse d'homme. Oreille lyre et jambe saxophone. Violoncelle en forme de paire de seins. Collection d'uniformes fantastiques pour fanfare… La galerie présentait une vidéo ou l'artiste et ses amis jouent ces instruments visionnaires. J'étais emballé par leur performance indéfinissable. Free jazz. Théâtre musical. Dada plus Kafka moins Jérôme Bosh en musique. Folklore macabre mexicain. Cérémonie new age dirigée par le meilleur humoriste californien. L'artiste Jim Shaw en personne !
Jeudi 14 mai Beau soleil d'été. Les rues de Paris s'ouvrent comme des fleurs de béton après la pluie. Elles dégagent subtilement un parfum de désir qui recouvre les vapeurs d'essence toxiques. Des belles femmes. Partout des femmes passent devant des immeubles dressés et raidis par l'habitude. Bon d'accord cette phrase ne veut rien dire. Je suis énervé et mal à l'aise. Je vais accompagner mon fiston dans son sommeil. Rien ne vaut un bon fauteuil pourri dans un hôpital. Ce soir j'avais envie d'écouter BTMZ aux Instants Chavirés. Et bien tant pis ! Je n'y serai pas. Un bon polar de Jean-Bernard Pouy. 1280 âmes "plus six putes du bordel local"
Dimanche 12 mai. La Marseillaise a été sifflée hier soir au Stade de France par des supporters corses. Scandale. Le président de la République est sorti, puis est revenu. Le président de la Ligue Nationale de Football et le directeur du club de Bastia se sont excusés publiquement. Le match a commencé avec 20 minutes de retard… L'émotion amplifiée par la télévision est immédiatement vidée de son sens originel. La morale est sauve. Lorient a gagné la Coupe de France contre Bastia. Voilà les méchants punis ! Dans la société du spectacle la musique a presque toujours un rôle symbolique comparable à l'hymne national. Le chanteur à la mode Pascal Obispo présente un clip "Love United". Le thème : Soutenez la lutte contre le sida. Il a fait enregistrer une chanson par un cœur constitué des vedettes du football international et de l'équipe de France. Zizou en studio dit en aparté qu'on est mieux dans un stade. Grâce à la technologie moderne chaque voix peut être réajustée à la bonne tonalité. Il n'y a même plus besoin de les remplacer discrètement par un cœur professionnel. Sur l'écran on voie et entend les meilleurs footballeurs du monde chanter le refrain comme un seul homme. C'est le type même du symbole fabriqué de toute pièce. Ils sont venus avec leur cœur pour la bonne cause…
Vendredi 11 mai Concert original et intéressant au cinéma l'Archipel avec Steve Lacy et Jeff Cohen au piano. Cet ancien cinéma porno situé à Strasbourg Saint-Denis est reconverti dans la musique classique et dans les chef d'œuvres de la toile. L'endroit est sympathique avec son petit bar construit au fond de la salle. La scène exiguë est presque entièrement occupée par le piano à queue. La machinerie dévoilée par l'écran replié laisse supposer une projection romanesque d'un autre âge. Le pianiste classique interprète des pièces de Scriabine, des œuvres de compositeurs oubliés, un ragtime, un tango, une pièce de Satie et une de Philip Glass. Répertoire résolument non sériel. Ensuite le saxophone soprano joué en solo révèle toute la splendeur de son admirable dénuement. Steve c'est rétabli de son accident et semble en bonne forme. En deuxième partie l'intérêt de la musique jouée en duo s'affûte rapidement. Relecture de compositions anciennes de Steve. On distingue lumineusement les points communs et les différences profondes entre la méthodologie du jazz et celle de la musique classique. Jeff Cohen semble retrouver la tradition des improvisateurs "Mitteleuropa" comme Chopin ou Franz Liszt. Le jazzman et improvisateur Steve Lacy nous laisse entendre une œuvre écrite monumentale. Il deviendra probablement un futur classique du vingt deuxième siècle.
Jeudi 10 mai Enregistrement au studio de "la Morvient" des saxophones pour le disque de Gérard Ansaloni. L'endroit est magnifiquement situé au cœur de la campagne vendéenne. Le lieu est bien adapté pour se concentrer sur les thèmes métaphysiques du disque "La mort de la vierge". L'ambiance doit être sombre mais sans tragique. Pas facile de jouer cette musique très symphonique. L'interprète doit rester souple malgré la raideur contraignante de la programmation sur ordinateur. Je suis heureux d'avoir apporté quelques chorus intéressant pour son deuxième album chez Saravah. "La mort de la vierge" c'est 74 minutes d'alexandrins, d'octosyllabes et de lyrisme échevelé. Pierre Barouh continue sans relâche de produire des disques magnifiques en se foutant complètement de leur impact commercial.
Sa nuque corrompue excite la mâchoire...
C'est la vie qui dit merde à la mort de Marie !
Sous ses jupons froissés, je sens l'envie de croire.
Son cul est un acide où fond le saint esprit.

mardi 7 mai Concert double solo et duo, moi même et Camel Zekri aux Instants Chavirés de Montreuil. L'affluence était acceptable pour une veille de week-end prolongée en viaduc surplombant une capitale vidée de ses habitants. Jouer avec Camel est une expérience formidable. J'espère renouveler souvent cette formule. Il a toutes les qualités que je recherche. Il possède une splendide technique instrumentale et une liberté indéfectible en musique. Authentique improvisateur il n'est pas enfermé dans l'idiome caricaturale de la musique improvisée. Le duo fût pour moitié acoustique et pour l'autre électrique. Il utilisait deux amplificateurs pour donner plus d'espace au son. Voici le texte du programme : Etienne Brunet a transformé son saxophone alto en cornemuse grâce à l'électronique. Il crée en solo un bourdon (auto-sample, modulateur en anneau et phaseur 12 étages de Moog). Sur ce drone il développe une improvisation modale se référant à un système musical reliant l'imaginaire d'est en ouest. Camel Zekri est un guitariste à la virtuosité chauffée par l'expérience de la free music. Il propose une sorte d'hallucination modale. La guitare devient le médium de communication entre la culture musicale du sud et celle du nord. Echange à flux poétique constant du haut débit de l'intelligence musicale. Camel Zekri (guitare acoustique) et Etienne Brunet (clarinette basse, saxophones et cornemuse) En duo ils se sont rencontrés pour la première fois lors de l'expérience b/free/bifteck. Impossible d'en dire plus avec la glorieuse incertitude de l'improvisation
Lundi 6 mai. Quelques nouvelles d'une velléité de lutte contre la peste émotionnelle du fascisme. Un réseau de musiciens et de personnes gravitant vaguement autour du théâtre du Lierre et du Festival Sons d'Hiver se retrouvent pour amorcer un bilan après la présidentielle. Discussions intéressantes. Résumé grossièrement on distingue deux tendances. La première dans laquelle je me reconnaît un peu se proposait gaillardement de réinventer une sorte de militantisme. Trouver un moyen pour apporter à nouveau la bonne parole aux autres êtres humains et redonner la parole aux gens ! Réaliser de minuscules actions possédant une signification antifasciste. Une partie de l'assistance s'opposait avec vigueur à cette tentative d'imaginer une lutte quelconque. Ils manifestaient leur antipathie à l'égard de toute action, comparée avec mépris aux avatars du militantisme post soixante-huitard. Ils démolissaient à bras le corps toute recherche nouvelle. Ils affirmaient avec talent leur absence d'idée et l'urgence de ne rien faire pour changer le cours des choses. Je suis parti avant la fin de la réunion pour rejoindre mon petit garçon qui sortait juste de la clinique.
Dimanche 5 mai. La bonne préparation d'un souffleur réside dans la qualité de son embouchure. L'air expiré violemment par le bas ventre s'engouffre à l'extérieur du corps du musicien puis de son instrument. Les lèvres doivent être caoutchouteuses, souples et puissantes pour pincer bec et anche. L'embouchure du saxophone se conduit à l'inverse de l'embouchure d'un fleuve. L'eau quitte son lit et se jette dans la mer. L'air doit être canalisé par l'embouchure du saxophone pour faire vibrer l'instrument sans retenue dans la salle de concert. Le musicien doit faire preuve d'une extrême concentration et d'une inébranlable confiance en soi. Il doit être bien dans ses pompes, le corps solide et les pieds au sec ! La recherche quotidienne de la perfection doit évacuer son amertume et sa jalousie à l'égard de quiconque. L'amertume de l'artiste est comme la bière… il faut qu'elle mousse. La force d'expression réside dans l'évacuation de tout orgueil. L'humble musicien jouera dans le pays où 5,5 millions de personnes ont votés pour l'extrême droite. Le pays merveilleux de Super Menteur où le président est élu avec 82% des suffrages !
vendredi 3 mai. Déjà minuit ! Manifestation extraordinaire à l'occasion de notre cher premier mai. La Fête du Travail est ma fête la plus importante de l'année. Manifestation émouvante et mémorable du génie populaire. J'étais avec mes amis artistes derrière notre banderole des habitants de la rue Baron le Roy. Nous sommes arrivés vers 14h30 au métro Filles du Calvaire. Une heure après nous avons réussi à pénétrer le flot humain. Nous avons débuté une marche de six ou sept heures vers la place de la Nation. Une affluence entre un demi million de personnes et un million d'individus ! J'ai joué de la cornemuse pendant au moins quatre heures. J'ai réussi plusieurs fois à faire entamer la Marseillaise par la foule. Arriver à jouer la Marseillaise sur une grande cornemuse en ré est une authentique preuve d'amour de la patrie. Pour le musicien bousculé de toutes part, chaque note est périlleuse et je ne parle pas des quelques petites goûtes de pluie qui conduisent à jouer atrocement faux. Juste devant nous manifestaient cinq ou six percussionnistes. Je les ai rattrapé et j'ai joué avec eux. Des boucles simples, rythmiques et répétitives. Les gens dansaient comme des fous. Beaucoup de jeunes. Ambiance "black blanc beur". Des filles belles comme la révolte. La tournante rythmiques et la tourmente des sentiments révélaient ce que je pressens depuis longtemps. La vraie musique populaire est une techno acoustique teintée des hurlements de la foule. Elle est une ébauche de scansion jazz electro-fun dans un décor d'alarmes automatiques. Manifestation passionnante sur le plan sonore. Manifestation passionnante sur le plan politique. (Malheureusement cette fête du travail était gâchée par une maladie soudaine de mon fiston). Ma compagne était restée clouée à l'appartement ! A mon retour, je les ai retrouvé désemparé, aux prises avec un drôle de médecin !
Mercredi 1er mai. Il est deux heures du matin ! Bien triste époque. Sur la vitrine de l'Atelier Zero-Un nous avons remplacé la belle phrase de Robert Filliou "L'art est ce qui rend la vie plus intéressante que l'art" par le grotesque "Votez Chirac". C'était il y a des siècles, c'est à dire la semaine passée. Quelques artistes de la rue Baron le Roy se préparent pour le défilé de la Fête du Travail. Je vais jouer la Marseillaise avec ma cornemuse, derrière notre banderole anti fasciste. Hier j'ai attendu deux heures aux ASsedic du Spectacle. Le système se dégrade toujours plus vite. Le parcours bureaucratique de chaque formulaire correspondant à une pige réalisée par un intermittent devient incompréhensible. Après l'incertitude chronique de l'avant présidentielle je m'installe dans l'inquiétude désabusée et persistante du mois de mai 2002. Le vrai danger sera les législatives de juin. Variable inconnu ! Le vrai scénario catastrophe est là ! Des députés du Front, voire une majorité fasciste à la chambre. Alors là ! Bye bye… Je n'arrive pas à me préparer sérieusement pour mon concert aux Instants Chavirés. J'avais largement mesuré il y a quelques semaines mon périmètre musical. Heureusement ! Bon je vais me coucher avant le grand défilé.
Samedi 27 avril. Message e. des Allumés du Jazz : "Venez partager vos points de vue sur notre saisissant paysage politique". Mystère ! Je n'habite pas très loin du rendez-vous et je passe à l'Assemblée réunie au Théâtre du Lierre. J'étais totalement malade dans ma tête. Incapable de parler, de rester tranquille ou de partager quoi que se soit avec des musiciens ou des organisateurs de spectacle. Je suis parti au bout d'une demi heure. Crise personnelle. Désastre politique. Karl Zéro tient la bonne formule : "Non pas ça !" Cri d'horreur sincère. Le vrai flash de la mort ! En sortant je me suis souvenu de mon disque de silence réalisé en protestation contre le racisme et l'antisémitisme. C'était en 1995, il y a sept ans : Hexagonal Data Silence. On y trouve cette phrase "Honte, un léger sentiment de honte, Brahim Bouraam a coulé à pic"
Mercredi 25 avril. J'ai passé trois jours au bord de la mer près de Fécamp. J'étais avec mon petit garçon. J'ai passé trois jours agréables. Promenades et repos. La mer me réconcilie toujours avec moi-même et avec la réalité. Je dormais bien. Je me sentais bien. J'ai été réveillé le dimanche matin par un horrible cauchemar. Je n'en ai compris la signification que dans la soirée. Une crise de nerfs atroce. Un sentiment de découragement morbide. Une folie chancelante. Le souvenir des pires moments de ma vie. La crucifixion sang et fiction en direct sur télé réalité. L'atrocité de la société m'arrache la gueule. Monde injuste peuplé de bêtes sauvages. J'étais retourné à Paris vers midi. J'avais abandonné un beau dimanche ensoleillé pour aller voter. Salle surprise ! J'ai été rayé des listes électorales sans sommation. J'ai déménagé et le nouveau maire de Paris applique le code électoral de façon bornée. C'est scandaleux et je suis loin d'être le seul dans cette situation. Avant on n'était rayé d'un bureau de vote que lors d'une réinscription dans un autre bureau de vote ! Aucun recours. J'étais furieux. Le soir j'ai compris le sens de mon cauchemar du matin ! Plus de mascarade Josrac-Chirpin mais un duel droite contre extrême droite. La France du cauchemar. Cette fois je ne vous entretiendrai pas de la préparation de mes concerts à venir. Le malaise est trop fort. Repli non tactique. Repli de dégoût. Plié de honte ! Et puis un pays qui se trompe à ce point sur ses choix politiques doit sans aucun doutes se tromper sur le choix de ses musiciens favoris !
 

"Julien Blaine : Envoi épistolaire avec de la haine ordinaire
Quelques réponses anonymes à Christian Poitevin
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(photo Bruno Maisons)